Tout le monde s’accorde à dire que si l’hiver provençal a été clément, le printemps n’a pas été à la hauteur, et l’été reste encore incertain…. Toutefois, quelqu’un veille sur le festival « Cruis en Jazz », puisque les trois premiers concerts n’ont pas nécessité un repli dans l’église, et les deux suivants ont été ensoleillés mais venteux.

C’est donc par un temps serein, que le 15ème festival s’est ouvert le 8 août avec un court concert déambulatoire sur la place de la mairie, animé par Jazz à Bichon et fort apprécié des cruissiens  et vacanciers venus y assister.

Ouverture du festival par Jazz à Bichon

Ouverture du festival par Jazz à Bichon

À  21h, coup d’envoi du premier concert New Orleans, 2h de jazz dans un lieu magique, magnifiquement restauré en 2011, la Cour du Cloître de l’ancienne abbaye Saint-Martin. Les spectateurs, mais aussi les musiciens furent conquis par l’acoustique naturelle du lieu, permettant ainsi d’éviter amplificateurs et excès de décibels ! Entre le repas au restaurant et l’accueil du public, Jazz à Bichon est reparti pleinement satisfait de la soirée ! Et nous aussi…

Jazz à Bichon

Jazz à Bichon

Le lendemain 9 août, le second groupe de New Orleans, More Time Papa Orchestra  – avec  Éric Luter, a interprété des œuvres de Claude Luter. Le public venu en nombre a retrouvé Renaud Perrais, arrangeur, multi-instrumentiste  (pratiquement tous ceux dans lesquels on souffle), qui avait joué la veille avec Jazz à Bichon.  Il est très émouvant d’écouter  Éric Luter  interpréter à la trompette les œuvres de son père, et le public l’a fait comprendre  par des applaudissements nourris.

Éric LUTER avec More Time Papa Orchestra

Éric LUTER avec More Time Papa Orchestra

Pour clore cette première partie essentiellement New Orleans, la présidente de l’association l’AVEN, Yvette Michau, a fait appel à un groupe, déjà venu à Cruis il y a fort longtemps : « Rive Droite Rive Gauche ». Après quelques mesures  et chorus du premier titre de la soirée, comme un diable sorti de sa boîte, bondit sur scène le bien connu Daniel Huck, spécialiste du saxo alto et du scat (mondialement reconnu), que le public attendait aussi avec impatience. Un concert mémorable comme les deux précédents, où se déchaînèrent cuivres, piano, contrebasse et batterie pendant plus de 2 heures pour le plus grand plaisir de nos oreilles.

Rive Droite Rive Gauche avec Daniel HUCK

Rive Droite Rive Gauche avec Daniel HUCK

Daniel HUCK avec le More Time Papa Orchestra

Daniel HUCK avec le More Time Papa Orchestra

Le 15 août, Cruis en Jazz a accueilli pour sa 4ème soirée, Déborah de Blasi, une jeune chanteuse qui écrit ses propres paroles  sur des  musiques de jazz manouche ( Django Reinhardt) ou chante des textes d’auteurs comme Boris Vian…  Accompagnée d’un violon et de deux guitares, Déborah de Blasi  a conquis le public avec des chansons au rythme endiablé du jazz manouche.  Malheureusement si le temps était clair et sans nuage, le mistral fut l’invité indésirable de la soirée, frigorifiant chanteurs, musiciens et public, perturbant la sonorisation. Jamais les organisateurs n’ont vendu autant de tisanes, thés et cafés à l’entracte…. ! Déborah de Blasi, originaire de Metz, demeure aujourd’hui à Nice, où elle a fait ses études musicales au Conservatoire National de Région, en trompette et chant. Au début de sa carrière elle fut  invitée par Sanseverino et le trio Rosenbert, au festival « des musiques métisses » et est de plus en plus reconnue dans le paysage du jazz français.

Déborah de Blasi Quartet

Déborah de Blasi Quartet

Le 15ème festival de Cruis ne pouvait pas se terminer sans un concert de blues, étendu cette année au Rockabilly et Rock ‘n’ roll. Après quelques sueurs froides dues à l’arrivée tardive des musiciens (coincés sur les routes encombrées des vacances), le concert des Slackjaws a démarré quand même à l’heure et grâce à la compréhension des spectateurs, nos musiciens affamés se sont restaurés à l’auberge du village  pendant un entracte prolongé. Ce fut un beau concert, mené par  Sylvain Fourdrinier au chant et guitare rythmique, Stan Noubard-Pacha à la guitare solo (un habitué du festival), accompagné à la basse par Henri Belkadi, qui arpente les scènes depuis 1960, JP Cardot et ses doigts agiles sur le piano, le tout rythmé à la batterie par Gaël Petetin, le jeune de l’orchestre. Seul deux couples ont osé danser dans un coin de la cour du cloître, mais les tressautements de certains spectateurs, en disaient long sur l’ambiance installée par The Slackjaws.

The Slackjaws

The Slackjaws

Le 15ème festival est terminé ! Des groupes sympathiques, un public accueillant et une météo partenaire, ce qui n’était pas gagné quelques jours auparavant…  Maintenant, notre Présidente va  se pencher sur la programmation 2015, pour laquelle elle a déjà quelques idées !   Rendez-vous les  7, 8, 9, 14 et 15 août 2015….